La souveraineté alimentaire : c’est le thème du Festival des solidarités 2023. Le 28 novembre, direction Saint-Jean-en-Val (Puy-de-Dôme) pour découvrir le jardin en permaculture de Philippe Boudias.
"Il faut s’imaginer qu’il n’y avait pas un arbre ici", décrit Philippe Boudias, le propriétaire des lieux. Difficile de se figurer que, 15 ans auparavant, seul un champ de blé conventionnel et une prairie permanente se partageaient le versant de colline où émergent aujourd’hui deux terrasses de forêt fruitière.
Philippe Boudias compose son jardin comme on peint un tableau.Philippe Boudias ouvre les portes de son jardin en permaculture. Photo Elora Mazzini
"J’ai une vision assez holistique. Mon but, c’était à la fois d’atteindre l’autosuffisance, mais aussi d’en faire un lieu de diversité et de beauté."
Philippe Boudias
Sur le coteau, les arbres fruitiers et caduques s’étirent à perte de vue. À leurs pieds, orties et herbes sauvages poussent librement. Les couleurs d’automne ont pris possession des pommiers, vignes, ou mûriers blancs. Quelques taupinières laissent deviner un sol grouillant de petite faune.
Dans le Livradois-Forez, cet entrepreneur revendique un mode de vie durable comme règle absolue
"La base de la permaculture, c’est de planter des arbres, explique l’homme. Le but, c’est de mélanger les espèces, de créer des étages et de diversifier. Les feuilles des arbres les plus hauts captent le soleil, les branches et les racines se décomposent et nourrissent le sol. Mais ça, c’est la théorie. Dans la réalité, ça ne se passe pas toujours comme on le prévoit?!"
Une expérience permanente
Cet écosystème luxuriant n’a pas poussé en un seul jour. Depuis 2008, Philippe consacre tout son temps à expérimenter, développer, propager la vie sur ce terrain de presque 6 hectares. Chaque année, il plante environ 150 arbres et observe leur évolution. Car la permaculture requiert beaucoup de patience, de tentatives et d’échecs avant d’obtenir des résultats satisfaisants.
Une serre permet à Philippe de faire pousser des espèces qui craignent le vent. Photo Elora Mazzini
"Il faut arriver à prendre du recul et à s’adapter. Par exemple, il y a des endroits ou j’ai plus ou moins densifié, pour voir comment ça se passe." Au fil des années et de ses échanges avec d’autres adeptes d’agricultures alternatives, Philippe glane de nombreuses connaissances, et continue d’apprendre. « Pour les légumes, il faut une surface plane. Le sol doit être vivant, et surtout, en permaculture, on ne le retourne pas. »
Visite guidée
Mercredi 29 novembre, il partagera son savoir lors d’une visite de son domaine, dans le cadre du Festival des solidarités. Pour Cédric Allegre, coordinateur du Festival sur le pays d’Issoire, organiser une visite de ce jardin forêt était une évidence. "L’idée, c’est de montrer que d’autres modèles agricoles sont possibles, que nous avons parfois de nombreuses fausses croyances sur le sujet, et que nous avons tous plus ou moins le pouvoir d’agir sur notre souveraineté alimentaire."
Pour pousser, les légumes doivent être cultivés à plat. Philippe a donc créé des terrasses sur sa parcelle en pente. Photo Elora Mazzini
Elora Mazzini
Author: John Davis
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